mardi 5 août 2008

Origine de l'Héraldique


L’héraldique, ou science des blasons, est née sur les champs de bataille du Moyen-Age.

Les conflits antiques se produisaient généralement entre peuples assez différents les uns des autres. Egyptiens, Assyriens, Grecs, Perses, Romains, Gaulois et Barbares de toutes espèces portaient tous des costumes et des équipements particuliers.

Avec l’apparition des guerres féodales, les combattants sont de même race, portent des costumes pratiquement identiques... On eut alors l’idée de se servir des boucliers comme panneaux de reconnaissance ou signes de ralliement en peignant par exemple d’une couleur vive les renforts métalliques.

Dès lors, chaque seigneur eut sa marque distinctive. Le chevalier dont le visage était caché par le heaume pouvait ainsi être identifié grâce à la décoration de son écu. Ces « ARMES » allaient se transmettre de génération en génération.

Cet emblème distinctif devait rester simple et frappant afin d’être immédiatement reconnu de loin.

Quelques couleurs et figures nettes furent alors choisies, ainsi que la manière de les associer. Ces contraintes, définies pour conserver une bonne lisibilité des armes, respectent aussi les règles de l’esthétique et permettent de créer les blasons les plus beaux.

Eléments du Blason




Les armes sont représentées sur un écu portant un certain nombre d’ornements extérieurs.

Les lambrequins et le bourrelet ( le couvre-nuque de tissus et sa fixation ) sont peints du métal fondamental et de la couleur principale du blason.

Le bourrelet est remplacé par une couronne d’or dans les armoiries d’un roi.

Le heaume surmontant l’écu est appelé timbre et peut prendre diverses formes.

Un listel portant la devise du chevalier est finalement placé sous l’écu.

Le cimier et la devise sont choisies sans aucune contrainte, si ce n’est celle du bon goût et de la beauté.

Les dames doivent porter leurs armes sur un simple écu en losange ou de forme ovale, sans timbre, ni cimier, ni lambrequins. Même Jeanne d’Arc, qui gagna sa bannière, ne porta pas l’écu de bataille.

Le langage héraldique est très particulier. Très précis, il permet avec une simple phrase de décrire sans erreur un blason en utilisant le moins de mots possible.

L’écu se regarde comme une figure humaine, son côté dextre est à notre gauche et son côté senestre à droite.
On suppose que l’écu est tenu par le chevalier qui vous fait face.

Le haut s’appelle le chef, le centre coeur ou abime et la partie basse pointe.

Il se « lit » de chef en pointe, et de dextre à senestre.

L’écu peut être divisé en parties de couleurs différentes, ce sont les partitions.

Il peut être chargé de meubles ou de pièces géométriques.

Les pièces géométriques les plus simples sont appelées pièces honorables, car elles sont portées par les maisons les plus anciennes et les plus illustres.